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The wretched (2020) : La nouvelle référence du cinéma d’horreur ?

Véritable succès outre atlantique, où il a réussi à tenir la tête du box-office américain pendant plus de 6 semaines, The wretched arrive chez nous avec une réputation sulfureuse. Un casting d’inconnus, des équipes techniques pour ainsi dire inconnues elles aussi et un duo de réalisateurs qui n’avaient pas non plus réussi leur premier essai cinématographique avec l’oubliable « Deadheads ». Rien ne prédestinait The Wretched à un tel succès. Mais alors ce film est-il vraiment une nouvelle référence du cinéma d’horreur ? Ou simplement un pétard mouillé gonflé à la bonne promo chez nous ? Verdict tout de suite !

Kevin, lâche ce couteau, on a encore rien écrit sur ton film mec !

 Le folklore anglais nous a toujours offert des personnages ou créatures assez exceptionnelles. Des pirates barbe noire à Davy Jones, des tueurs Sweeny Tood à Jack l’éventreur, Les fantômes de la tour de Londres ou celui de la dame blanche. Et c’est dans ce même folklore que le film d’aujourd’hui vient puiser son inspiration avec un thème cher au cinéma de genre, celui de la sorcière. Si les sorcières de Pendle ou la mère Shipton sont très certainement les plus connues aujourd’hui, c’est celle de « Black Annis », une sorcière tueuse d’enfants, qui sert de support pour le nouveau film de Brett Pierce et Drew T. Pierce. The wretched, c’est l’histoire de Ben, adolescent rebelle, qui est envoyé chez son père pour l’été afin de gagner en maturité et en discipline. Mais ses problèmes deviennent de plus en plus inquiétants quand il fait une découverte effrayante sur la famille voisine. Un esprit malveillant s’est emparé des parents et s’attaque à présent aux enfants…Le pitch du film vous est désormais connu, nous allons répondre tout de suite à la question qui brûle les lèvres des plus curieux : Le film est-il à la hauteur de sa réputation ? Eh bien oui ! Mais non. Mais si…mais non.

Vu comme ça, ca paie pas de mine. Mais honnêtement, je ne lui ouvre pas la porte.

Bah oui ou non alors ?

  Calme toi Phillibert, nous allons voir ça ensemble, et tout de suite. Phillibert :

-Parce que ce n’est pas si simple d’avancer que le film est une nouvelle référence du genre. Il va falloir le voir évoluer auprès du public, voir s’il va se franchiser aussi car il en clairement, et le potentiel, et les moyens. Il est déjà un succès commercial indéniable de par sa rentabilité (NDLR : Le film n’a couté que 66 000 dollars pour un retour déjà estimé à 4.5 millions de dollars, rien que ça.). Pas irréprochable, le film reste très bien réalisé, les acteurs (inconnus) font tous leur travail et sans failles ! (NB, ça rime et ça c’est génial !)

 L’histoire qui se déroule sous nos yeux offre le spectacle promis par ce genre fascinant qu’est le film d’horreur. Donc oui, il mérite sa réputation mais non ! Car Il n’est pas non plus un chef d’œuvre du genre et reste sur une narration et un développement très classique. Techniquement, il est aussi décevant sur l’aspect « scriptique » du film. Tout ici reste le produit d’un cinéma d’horreur contemporain avec toutes ses mécaniques, là encore, bien connus du public. Donc non ! Car le film n’innove pas. Mais si ! Parcqu’il n’en est pas moins très malin. Le film ne se joue pas du spectateur mais joue très bien avec les codes qu’on lui impose. Il ne tombe pas non plus dans le piège des Conjuring-like, comme « n’écoute pas » dont nous vous faisions une review il y a quelques jours ici. Le film propose ses propres atouts pour effrayer le spectateur et cela fonctionne bien. Mais on reste sur un « non » pour finir. Car le succès du film repose en grande partie sur son exploitation en salle aux USA, dans une année de pandémie, qui n’aura offert aucune concurrence à The Wretcher. Un succès tout relatif aussi quand on connait le taux d’affluence des salles.

Un nouveau boogey(wo)man pour le cinéma d'horreur.

Pas innovant, mais très malin.

 Si The wretcher n’est pas la merveille attendue, il n’en reste pas moins un excellent divertissement. Si la formule du premier acte reste très classique, le film monte en pression tout du long jusqu’au final convaincant. Une des réelles réussites du film réside dans le fait d’avoir mélangé deux sous genres très codés dans le même film. A savoir le film occulte et le slasher.  Pour mieux l’imager, prenez Les griffes de la nuit, mélanger le avec The Witch et nous y voilà. Le coté prononcé des teen-movies à l’américaine pourra en agacer plus d’un et le film prend des allures de déjà vu dans son premier tiers. Pour autant, la part d’occulte du film, avec cette sorcière qui devient le croque-mitaine du métrage, est suffisamment jouissive pour nous transporter autre part que dans un énième film ou de vulgaires ados se feraient charcuter.  Ladite créature, pièce maitresse du film, est-elle aussi une réussite et garde un certain potentiel pour diverses exploitations. Cette menace propose des choses intéressantes, des idées bien pensées. C’est un coup de frais dans ce cinéma aseptisé par des antagonistes de cinéma d’horreur, usés et fatigués et sans saveurs. Pour le reste, le film à une bonne dynamique, on ne s’ennuie jamais vraiment et même les quelques fautes du film ne nous sortent jamais réellement de celui-ci. Rien ne dénature jamais le propos du film. Et c’est bien ce propos, trop minimaliste qui fait de The Wretched un bon film, mais certainement pas un cador de sa catégorie.

Pour conclure.

Même s’il n’est pas la bombe annoncée, The Wretcher reste un bon film. Plus qu’honnête, il vous proposera un bon moment de cinéma et quelques séquences d’angoisses réussies.

7
Ma note sur 10

Edité par Jonathan

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