Malgré une année 2020 inquiétante pour l’industrie du cinéma, nous avons réussi à garder notre amour du 7ème art grâce à quelques bons films, qui ont réussis à s’incruster dans nos salles malgré le chamboulement du calendrier des sorties prévues. Et c’est le cas du film que nous allons critiquer ensemble aujourd’hui. Enragé de Derrick Borte, est sortie chez nous le 19 août. Malgré une exploitation affaiblie, que vaut le film ? Notre verdict de suite.

Souris un peu, ca va bien se passer.

Dans une société ou tout va trop vite, certaines personnes se sentent parfois oppressées, voir névrosées. L’introduction anxiogène du film nous le rappelle bien, en prenant l’exemple de la rage au volant, le film nous dépeint une vie riche en stress et de ses violentes conséquences. Rachel (Caren Pistorius), ici notre héroïne, va en faire l’amère expérience. Après une légère altercation à un feu rouge avec un sombre inconnu, ce dernier se met à réclamer des excuses à cette maman un peu pressée par le temps. Lui refusant cette « politesse », l’homme (Russell crowe) va décider de faire vivre un véritable enfer tout au long d’une journée riche en hémoglobine et taules froissées.

Un démarrage raté mais une poursuite réussie

Malgré une ouverture qui, a certes le mérite de placer un contexte pour la suite du récit, peine à nous embarquer, le film prend rapidement le spectateur en grippe lorsque nos deux personnages principaux se croisent pour la première fois. En effet, si Russell Crowe nous rappelle ici à quel point son niveau d’acting est sans appel, la moins connue Caren Pistorius fait un job plus qu’honorable et le duel qui va s’exposer entre les comédiens est clairement le point culminant du film. Avec une écriture minimaliste de ses personnages, on sent que le film ne souhaite pas réellement nous délivré un vrai message, même si il pointe du doigt et soulève quelques problématiques de notre société. Mais tout ceci ne reste que le prétexte parfait pour nous offrir un thriller urbain redoutablement efficace.

Je suis Maximus Decimus Maxi Best of Plus et j'aurais mon tacos.

William Foster et John Ryder valident ce film.

Loin du cultissime Chute Libre de Joel Schumacher, qui traitait déjà en 1993 de la même thématique, le film prend une allure de série B qui n’en reste pas moins un divertissement tout aussi inquiétant et un peu plus dynamique qui nous rappellera ce bon vieux Hitcher de Robert Harmon (1986). 1h30 n’est pas assez pour développer un film avec autant de choses à dénoncer, de notre utilisation des smartphones, notre consommation de médias ou encore l’impact des décisions administratives sur un(e) citoyen(ne). Pourtant, le film nous les rappellent sans cesse grâce à son accompagnement un peu trop bienveillant pour les adeptes du cinéma cérébrale. Ici, nous sommes clairement dans le viscéral profond et on jubile devant cette mère de famille qui se bat pour sauver les siens avec la même rage qui habite ce vieux fou qui décide de faire la guerre aux incivilités dans un dernier élan de vie. Tout les personnages ne sont certes pas très fournis mais aucun ne tombent dans la caricature ce qui en fait un film aux valeurs certaines.

"Chéri, tu ne bouges pas, maman va tenter de mettre la patée au gros monsieur."

Pour conclure.

Je ne peux que vous inviter à regarder Enragé. Bien qu’il ne soit pas le film auquel je m’attendais puisqu’il se rapproche plus d’un « badroad movie » que d’un film lanceur d’alerte, j’ai tout de même passé une heure trente sous pression avec une belle mise sous tension. techniquement réussi et interprété aux petits oignons, le film ne laissera personne indiffèrent. Et croyez moi, vous hésiterez à deux fois avant de klaxonner un inconnu en voiture car on peut vite tomber sur un fou. Trêve de prévention mal placée, sans être un film excellent, il saura se faire une place dans votre boite a souvenir de films tant le film réussi le pari de vous faire passer un bon moment.

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Ma note sur 10

Edité par Jonathan

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