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On a vu: Vivarium

La bande annonce du film que je m’apprête à noter nous proposait un film original et intriguant. Coincé entre la science-fiction et le thriller psychologique, Vivarium a su susciter l’envie. Il me tardait de rencontrer ce premier essai du réalisateur, Lorcan Finnegan. L’essai est-il transformé ? Verdict.

Vivarium est un film irlando-belgo-danois qui est sorti le 11 mars dernier sur nos écrans. Ce film a su se faire désirer grâce a sa bande annonce complètement folle et intrigante. Je m’attarde donc sur ce film en attendant une révélation, un film de genre nouveau. Que nous propose ce film ? Est il de ces éspèce rares d’ovnis cinématographiques comme le cinéma aime nous en offrir trop rarement ?

Calmez vous...j'ai encore rien dit.

Effectivement, y a quelque chose dans ce film.

Un jeune couple qui cherche leur première maison rencontre un mystérieux agent immobilier. A la suite d’une visite avec ce dernier, Tom et Gemma se retrouvent pris au piège, dans un lotissement aux maisons toutes identiques et sans sorties apparentes. Ambiance huit clos et thriller psychologique, le film intrigue. Une atmosphère oppressante s’y dégage et les décors du film vont parfaitement dans ce sens. Tout y est très stylisé et tellement artificiel à la fois. C’est une réussite de ce point de vue. Plusieurs autres éléments du film apportent leurs lots de satisfaction. Les acteurs sont convaincants, l’ambiance générale est efficace. Le film veut exploiter son potentiel et ça se ressens. Le film a bien quelque chose mais selon moi, il ne transforme pas l’essai… Je m’explique.

C'est à partir d'ici qu'on se perd.

Ca partait pourtant bien.

Parce-que si le postulat de départ est intéressant, le film ne traitera que très peu des intrigues présentées jusqu’ici. A la manière de l’excellente série The Leftovers qui ne traitait pas des 2% de la population mondiale disparue mais bien de la manière dont ceux qui restent vont vivre avec cet événement, ici on va regarder notre jeune couple vivre avec cette captivité qu’on leur à imposée. Jusqu’ici ce n’est pas encore un problème mais dans l’exécution, les soucis arrivent avec le reste du film. Le rythme du film est lent alors qu’il multiplie les intrigues et ne prend jamais réellement le temps d’approfondir les plus captivantes. On perd en tension et le suspens n’est plus le moteur du film. Le film devient une métaphore du cycle de la vie sous fond de science fiction. Il reste plein de bonnes intentions qui nous permettent d’aller au terme du récit mais il passe selon moi à coté de quelque chose de plus grand. Plusieurs scènes, dialogues ou choix des protagonistes m’ont clairement sorti du film. Le film d’une durée d’une heure et demie est trop étirée et on a vraiment la sensation d’avoir vu un épisode de la 4ème dimension version longue. Dommage.

Me regardez pas comme ça, j'ai tout de même bien aimé ce film.
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Ma note sur 10

Spoiler alert

Le film mérite tout de même sa partie analyse alors à partir d’ici, la loi du spoil reprend ses droits. Va voir le film et reviens ensuite pour partager tes impressions en commentaires. L’analyse s’impose car malgré ma déception autour du film, il n’en reste pas moins un film intelligent qui a des ressources. Le film ne nous raconte pas forcément une histoire mais cherche a nous délivrer un message. Avec ses nombreuses métaphores ainsi que ses intrigues, le film réussit à nous bousculer à défaut de nous faire voyager. On aura tous compris que le cycle de la vie est fortement représenté dans le film, qu’il est le message premier. Que ce soit le cycle naturel des choses (Devenir parent) autant que celui que notre société nous impose pour évoluer en son sein (Avoir son patrimoine). Malgré tout, plusieurs zones d’ombres restent au terme de Vivarium. Je vais essayer d’en lever quelques unes ici.
Allez hop! On y retourne... Ca donne pourtant pas envie.

Le garçon et le numéro 9.

Contraint de revenir sans cesse et d’accepter de siéger dans la maison numéro 9 (les autres maisons n’ayant visiblement pas de numéros de rue) du lotissement vert, nos deux héros se voient confier la responsabilité d’un nouveau né. Le numéro de la maison est un premier indice sur ce qui attend Tom et Gemma. Avec le nourrisson, ils reçoivent l’instruction de l’éduquer pour enfin être libérés. Le numéro neuf fait très certainement référence au neuf mois de grossesse de la nature humaine. Et au rythme ou grandit l’enfant, on comprend aussi que celui ci n’est pas humain. 

Les extraterrestres et le vivarium.

Vivarium est avant tout un film de science fiction. Quand on connait les codes du genre, il parait plus facile d’en déduire des hypothèses sur certaines zones d’ombres que le film laisse au dépend du spectateur. Qui sont le garçon et l’agent immobilier qui le précède à l’agence Yonder? Ils sont biensûr d’une race extra-terrestre qui ont donc construit un vivarium géant, reproduisant notre environnement naturel selon leur vision. Leurs objectifs ne seront jamais clairs. veulent ‘ils nous envahir ? Pourquoi nous étudient ils ? Une chose est sûre, leur cycle de vie très court et un frein à leur évolution et nous serions possiblement une piste de solution pour eux. 

Mais c’est quoi leur but?

J’en sais rien moi, lachez moi! Pourquoi on a des animaux aux zoo ou d’autres dans des cages de laboratoires ? Une chose est sure dans les deux cas, ce n’est pas très naturel… Je ne suis pourtant pas un extra-terrestre.

C'est bon, j'ai fini, je me tais.

Vous avez bien compris que même si le film m’a déçu, je l’ai trouvé riche et intéressant sur bien des aspects. On peut se retrouver en commentaires pour en reparler ensemble!

Edité par Jonathan

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