Sortie en 2017, c’est en ce début d’année 2020 que je me décide à regarder Jessie sur Netflix. Nommé dans un premier « Gerald’s Game » sur Netflix France, le film est passé en mode furtif sur mes radars et c’est uniquement pendant mes recherches sur un certain Mike Flanagan que ce fameux film vient se présenter à moi sous sa première appellation. Ayant une certaine connaissance de l’univers de Stephen King, je comprends rapidement qu’il s’agit de l’adaptation du livre Jessie (que je n’ai pas lu) et je mets donc ce film dans ma liste sans plus y penser jusque récemment ou le titre Jessie fut assumé par Netflix et qu’il revienne dans mes propositions personnalisées. Apres plusieurs mois de séduction entre Netflix et moi, je m’installe, prépare le soda et les cacahuètes et lance la projection. L’attente en valait elle la peine ? Verdict !

Jessie est donc un huit clos horrifique, réalisé par Mike Flanagan, ce métrage a tout du film casse gueule aux premiers abords. Le trailer nous présente une production Netflix comme on en a vu et revu, un casting respectable mais issu du recyclage du genre horrifique par Netlix et une exposition plus qu’invisible à sa sortie, du moins chez nous en France. On la sent venir la prod AB Studio qui fait dans l’épouvante…
Après une intro peu rassurante mais sauvé par le jeu des deux acteurs principaux, on voit se profiler un petit suspens sans prétention mais qui nous donne envie d’aller plus loin dans l’histoire. Cette sensation qualité ascendante ne s’éteindra pas et nous poussera jusqu’a la fin du film. En effet, Jessie semble être une femme comblée qui va passer un weekend en amoureux avec son mari dans leur superbe maison de campagne avec un objectif clair, stimuler ou raviver la fibre sexuelle de leur couple aimant mais vieillissant. La première tentative de séduction se solde par un échec et nous dévoile subtilement les thèmes souterrains du film avant de nous présenter son intrigue principale, que je vous laisserai la joie de découvrir.
Une fois ce synopsis dévoilé (Les 10 premières du film environ), le film prend vraiment le spectateur par la peau des fesses pour le balancer de thème en thème et de genre en genre. Tantôt Thriller, tantôt fantastique, dramatique ou encore horrifique, la réalisation maîtrisée de Mike Flanagan nous promène de genre en sous genre avec une aisance insolente. Le tout en traitant des thématiques fortes comme le féminisme, la sexualité, la survie, la folie, la réalisation de soi, la liberté et j’en passe. Sans avoir besoin d’un nouveau visionnage pour la compréhension, ce long métrage multiplie les points d’accroches, ce qui en fait un film très riche.
Ce survival movie, ne serait pas non plus ce qu’il est sans la prestation impeccable de ces acteurs avec la sublime Carla Gugino en tête de liste. Bruce Greenwood est lui aussi très bon même si il est un ton en dessous et Henry Thomas est quand à lui très juste dans son rôle.

Le final, la fin (no spoil, calme toi je t’ai déjà dit...) bien que saisissante manque cruellement de profondeur (de contenu ?) sur certains points qu’il aurait été judicieux de traiter plus intensément car elle pourra laisser un gout de travail bâclé pour certains. Elle n’en gâche pas pour autant le film bien au contraire, on en aurait voulu un peu plus, tout simplement… Pour conclure, j’ai passé un un moment surprenant devant Jessie, sans être culte, ni à voir absolument, il serait vraiment dommage de se priver d’un si bon film quand on aime le cinéma (de genre.).
- Carla Gugino
- Une réalisation soignée
- Les thèmes et leurs traitements
- Un épilogue un peu expedié